Le bonheur est dans la nature

Prenez-vous de la vitamine G ? Non ? Eh bien vous devriez, car c’est bon pour la santé physique et mentale. Les Anglo-Saxons parlent de vitamine G (Green Vitamine) en référence au rôle essentiel sur notre santé que jouent la nature : les plantes, les arbres, les fleurs et également tous les éléments naturels qui nous entourent.

Aujourd’hui Marie Francisci, psychologue, vous fait découvrir les bienfaits de la nature sur notre bien-être et comment en profiter au mieux.

Quel impact la nature a-t-elle sur notre santé et notre bien-être ?

Le degré de contact avec la nature influence profondément notre vie. En toute discrétion, les éléments naturels qui nous entourent ont une incidence sur nos interactions sociales et notre bien-être physique et mental.

En effet, nous sommes des êtres qui avons évolué pendant des millions d’année, comme les autres animaux, en connexion constante avec notre environnement. Nous sommes biologiquement programmés pour interagir avec l’air, l’eau, le soleil, les plantes et les autres animaux.

Jusqu’à la révolution industrielle, notre environnement était majoritairement naturelle. Aujourd’hui, il est majoritairement artificiel puisque plus de la moitié de la population mondiale vit dans un environnement urbain et que le temps passé à l’extérieur des bâtiments s’est considérablement réduit.

En occident, actuellement nous considérons qu’en tant qu’humain nous somme séparés de la nature. Mais nous sommes une partie d’elle et nos destins sont indissociables. Les hommes et la nature sont interdépendants.

Cet éloignement entre l’être humain et la nature n’est pas sans conséquences sur sa santé. Des recherches en psychologie environnementale montrent que santé, bien-être et nature sont intimement lié.

Que nous disent les études à ce propos ?

S’il a été démontré que la présence de plantes ou une vue sur la nature, les arbres ou les fleurs, favorisent la rémission des patients après une opération et affecte l’immunité des personnes. On sait aussi que passer du temps dans des espaces naturels diminue la fréquence d’apparition des maladies. Et notamment des troubles mentaux.

C’est ce que démontre une étude effectuée en Hollande impliquant l’analyse d’une population composée de 400.000 individus. (Mass et al. (2009)

Les chercheurs ont constaté que plus le degré d’exposition aux espaces verts est important. Plus la fréquence d’apparition des maladies est faible, c’est notamment le cas pour la dépression et les troubles anxieux.

On sait que l’immersion dans un cadre naturel et en particulier en forêt favorise la diminution du stress. En effet, Une étude nord-américaine suggère que passer 20 à 30mn 3 fois par semaine dans un espace vert, en mode contemplatif, réduit le taux de cortisol et d’alapha-amylase (hormones liées au stress) de manière optimale. Au delà les bénéfices continuent d’augmenter mais à un taux réduit. On peut considérer que c’est  la prescription minimum.

L’université de Stanford aux États-Unis a réalisé une étude sur l’impact positif des promenades dans la nature en terme de santé mentale. Il en ressort que ces balades font du bien à notre cerveau, nous rendent plus positifs et moins sujets aux ruminations, un facteur de risque important de la dépression, préservant ainsi notre santé psychique.

Ces résultats confirment ce que les sagesses traditionnelles nous disent depuis toujours : être en contact avec la nature et la contempler est la meilleure clé pour vivre heureux et en bonne santé !

Quelques pistes pour se reconnecter à la nature ?

L’idée vous l’aurez compris, est de s’entourer le plus possible de nature. Avoir des plantes chez soi, jardiner régulièrement (dans un jardin partagée si l’on vit en appartement). Sortir prendre l’air le plus souvent possible afin de se connecter aux éléments, le vent, le soleil mais aussi la pluie.

Les japonais pratiquent le shirin yoku qui veut dire littéralement, bain de forêt. C’est l’ancêtre de la sylvothérapie. C’est une immersion sensorielle. on démarre par une marche méditative qui se fait en pleine conscience. Pour ce centrer, on va caler sa respiration sur sa marche. J’inspire sur 5 pas et j’expire sur les 5 pas suivants. J’accueille les odeurs, les sons, les couleurs, le ressenti de l’air sur la peau, l’humidité, la chaleur. On termine cette marche en allant enlacer un arbre.

Un grand remerciement à RCF pour l’invitation dans leur studio.

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